Étude de cas
Temps de lecture 2 m.
10/04/2016
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Journal ABC
Comment devenir une entreprise de presse à la pointe de la technologie

pour faire face à la transformation numérique

“Nous avons reussi un environnement de système d’édition unique, ce qui nous permet également de disposer d’une solution ouverte pour le développement de nouveaux secteurs d’activité précédemment irréalisable.”

ABC, PRENSA ESPAÑOLA est le journal national le plus ancien du paysage journalistique espagnol. Fondée le 1er janvier 1903, cette entreprise de presse possède un patrimoine éditorial inégalable pour comprendre l’histoire de l’Espagne du XXe siècle. Pourtant sa longévité n’entrave pas sa capacité à se régénérer. Elle a toujours su s’adapter aux changements propres à chaque période. Et elle n’a pas dérogé à la règle à l’heure du numérique. Le groupe VOCENTO, son propriétaire actuel, est probablement le plus grand groupe de presse d’Espagne, avec des journaux leaders dans tout le pays, qui a su hisser ce journal centenaire à la pointe de la technologie.

Ángel Luis Ramírez, Directeur des Infrastructures et des Applications d’entreprise, explique cette transformation technologique.

ABC présente une structure rédactionnelle propre à celle d’un grand journal national, avec des rédactions à Madrid et Séville, et des bureaux à Valence, en Catalogne, Castille-La Manche, Castille-et-León, Aragon, Galice et dans les Canaries. L’analyse menée par ses dirigeants a conclu qu’il était clairement nécessaire d’entamer des changements technologiques d’envergure :

L’évolution rapide des nouvelles technologies et des profils des consommateurs nous obligent à effectuer des changements significatifs dans la chaîne de production et les systèmes de support associés afin d’acquérir la capacité de développer de nouveaux produits/services d’information et de les gérer efficacement pour ne pas perdre d’audience et, en fin de compte, le coût d’opportunité.

Le nouveau système éditorial devait servir de catalyseur pour transformer la culture d’entreprise

Il ne suffisait pas d’adapter les systèmes internes existants en incorporant des applications concrètes pour couvrir les besoins particuliers et répondre aux nouveautés ponctuelles du marché.

Par conséquent, l’implantation d’un nouveau système éditorial ne pouvait pas se limiter à un simple changement d’outil de publication : il devait constituer un changement radical au niveau du fonctionnement et de la production de l’entreprise.

L’objectif principal du projet était de doter ABC des ressources nécessaires pour devenir l’une des entreprises les plus à la pointe de la technologie du secteur de l’édition. Les résultats du projet devaient fournir des solutions permettant la gestion centralisée des processus de production de bout en bout. Nous cherchions l’excellence au niveau de l’optimisation des produits, des développements technologiques et de l’organisation interne des processus d’édition, afin d’augmenter le niveau de compétitivité, la qualité et l’audience.

Pour cela, un plan d’action a été conçu autour de 4 grandes lignes :

Augmenter l’autonomie et l’agilité de la rédaction pour créer, concevoir et mettre en page les contenus.

Mettre à sa disposition des services transversaux opérationnels et techniques pour atteindre une plus grande efficacité fonctionnelle.

Fournir au fonds documentaire les ressources appropriées pour une rédaction multimédia. - Préparer le système pour le catalogage automatique et la future exploitation commerciale du fonds.

Intégrer les éditions externes pour parvenir à l’unification des flux de travail et favoriser la gestion cross-média et la publication de contenu multiformat.

La création d’une équipe de travail pluridisciplinaire composée d’ingénieurs systèmes, de Protecmedia et Vocento, ainsi que de journalistes et de responsables de tous les secteurs impliqués dans le processus d’élaboration et de production de contenus (publicité, préimpression, design, photographie, archives...) a été fondamentale.

Une analyse-révision exhaustive de tout le processus de production de bout en bout a été réalisée afin d’établir les lignes de base, de localiser les goulots d’étranglement et de définir de nouvelles exigences. Cette analyse a conduit aux actions suivantes :

Redéfinir la totalité du processus de production au niveau de la réception du contenu, de la gestion des publications, de la gestion graphique et de la publicité, de la distribution des contenus numériques et de l’envoi aux archives-fonds documentaire.

L’ergonomie de l’outil d’édition a permis à la rédaction de muter facilement, en lui offrant la possibilité de concentrer tous ses efforts sur la gestion des chemins de fer et le processus de production (supervision et contrôle du bouclage et des changements de page)

Établir un plan de mise en œuvre concernant la préparation des environnements de production, la formation des équipes impliquées, la réalisation de tests de rendement/charge et la stratégie de mise en œuvre des différents produits éditoriaux.

Planifier la mise en œuvre des différentes tâches ainsi que de la méthode de suivi.

La mise en œuvre simultanée des solutions MILENIUM et QUAY.

Ángel Luis Ramírez les résume de la manière suivante : “Le développement de ce projet se traduit par de nouvelles capacités d’agilité, de polyvalence, de gestion de nouveaux contenus multimédia et réduit la dépendance au département technique. Sans oublier une stratégie d’intégration rendant compatibles toutes ces caractéristiques avec un environnement de système d’édition unique, ce qui nous permet également de disposer d’une solution ouverte pour le développement de nouveaux secteurs d’activité précédemment irréalisable.”

Le processus éditorial permet d’assurer le contrôle de la production de bout en bout. La rédaction bénéficie d’une autonomie complète pour développer ses produits et tous les processus opérationnels ont été considérablement améliorés grâce à l’élimination des goulots d’étranglement qui limitaient l’utilisation et le traitement du matériel graphique et publicitaire.

Incorporation automatique des annonces aux publications, avec des contrôles et des vérifications.

Autonomie au niveau de la conception et du maquettage sans l’intervention du département technique.

Planification éditoriale et présentation globale de l’état des publications dans un environnement unique.

Des responsables et des intervenants ayant connaissance des aspects liés à l’origine des sources, la validation des travaux, les facteurs économiques et juridiques, le contrôle, la sécurité...

Amélioration de la présentation du contenu et de la qualité de la reproduction. Cette dernière a considérablement augmenté grâce à l’ajout d’un flux de production standard au format PDF ainsi que d’un débit de traitement automatique des photos.

Centralisation des entrées de contenus graphiques et adaptation automatique au support média qui les publiera.

L’intégration des rédactions numérique et papier, du point de vue organisationnel, est déjà une réalité : elles partagent le fonds documentaire pour produire des contenus offline et online.

L’élimination des goulots d’étranglement a donné lieu à une nouvelle répartition du travail et a surtout permis d’améliorer les bouclages : ils sont maintenant effectués uniquement en fonction des contenus, et non des aspects techniques.

Amélioration du « Time to Market » Réduction de 1/3 du temps écoulé entre « l’idée » et la publication.

Homogénéisation du processus de définition des éditions et des designs. Élimination des profils professionnels spécialisés pour le journal et les suppléments.

En ce qui concerne le fonds documentaire (textes, photos et pages), le saut technologique a été spectaculaire. Les contenus d’actualité et les contenus historiques sont aujourd’hui regroupés au sein des mêmes archives. L’accès aux sources d’information a été grandement facilité et le système a été doté d’outils pour créer des flux de travail, un espace de travail collaboratif et utiliser des contenus à d’autres fins, parmi lesquelles l’éventuelle exploitation commerciale du fonds documentaire.

Fonds documentaire (de 1903 à 2013) : 15 millions de documents, 3 millions de photos, 5,5 millions d’articles, 6 millions de pages.

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